Jeab, la cheffe « Egérie de la marque ».
Elle est née dans un marché thaïlandais. A Saraburi, pour être précis, à 150 kilomètres au nord de Bangkok. La maman tient un stand de plats sautés. Le papa vend du café. La bambine grandit dans un tohu-bohu gourmand, au milieu des parfums, des couleurs, des fruits gorgés de soleil, des crevettes frites et des nouilles qui crépitent. Au petit-déjeuner, elle se régale de riz gluant, nouilles sautées, viande séchée, soupes odoriférantes et maints autres délices.
«J’ai eu beaucoup de chance, j’ai goûté à tout. Je sais ce qui est bon», afirme-t-elle. Croyons-la!
Haute comme trois pommes aux côté de sa mère, elle épluche, elle émince, elle écaille, elle lève les lets de poisson et découpe les volailles d’une menotte sûre. Jeab est devenue grande (ben oui). Elle n’a jamais arrêté de cuisiner. Son art culinaire, elle le pratique avec passion dans son resto thaï, le coquet Jeab. Et sur les deux rives genevoises, dans les quatre Akiko, cantines généreuses et goûteuses, où l’Asie tout entière se croque avec volupté.